En aillant vu "Présumé coupable", certaines blessures se sont rouvertes laissant béantes des plaies que j'avais mis tant de temps à faire cicatriser.
L'analyse de Dupond-Morreti me secoue encore davantage car je me mets à imaginer quel aurait été mon destin si j'avais réagi différemment pendant ma garde à vue et surtout durant les premiers instants de mon hospitalisation d'office.
Mais pour une victime de dysfonctionnements judiciaires, les instants les plus cruels ne sont pas ceux de l'instantané mais ceux de la réflexion.
Je pense que je souffre bien davantage du comportement "négationniste" des magistrats que des erreurs de leurs collègues en 2010.
Ce qui me fait détruit jour après jour c'est que même en ayant tous les preuves de mon innocence, il faudra que je réussisse à le "faire valider" par des membres de ce corporatisme opaque et dangereux que représente la magistrature.
Par contre, je me suis depuis fort longtemps fait à l'idée qu'aucun de ces juges ou procureurs n'auront à répondre de leurs actes et chaque soir, ils s'endorment avec le sentiment d'avoir accompli leur devoir.
Jamais , ils ne comprendront le mal qu'ils ont fait à mes enfants car jamais ils n'auront à leurs demander pardon.
Au final, je partage le sentiment de cet imminent avocat, le métier de magistrat est très dur et c'est pour cela qu’il en existe, si peu, de très bons. Il en va de même pour la réforme de la Justice, elle est nécessaire mais impossible car le législateur n 'a plus aucun contrôle sur ce milieu.
Mais quoi qu'il en soit, je me battrai car je crois en la Justice et parce ce que je le dois à mes enfants Marine, Margaux, Corentin et Coraline.