Plus les jours passent, plus je me rends compte de la grandeur de la tâche qui m'incombe.
Alors que la loi du 5 mars 2007 réformant la Protection de l'Enfance n'a jamais envisagé une éventualité de danger et pour cause, je me vois confronté à tout un système qui malmène ma fille.
Il en va de même pour le Code Pénal, aucun article ne sanctionne la mauvaise foi des magistrats ou des travailleurs sociaux.
Alors que, pour des circonstances que j'ignore, un emballement s'est fait contre moi dès la première audience chez le juge des enfants, je ne peux m'empêcher de m'en vouloir de n'avoir pu protéger ma fille de ces malversation judico-éducatives.
Il était pourtant de mon devoir de connaître tous les tenants et les aboutissants de cette loi qui allait bouleverser toute ma famille.
Comme pour bon nombres d'entre nous, j'ai fais confiance, confiance à mon avocat qui était censé me prodiguer de bons conseils, confiance aux magistrats qui devait faire preuve d'impartialité et confiance aux éducateurs qui ne devait avoir comme seul but l'intérêt de l'enfant.
Me sentant injustement visé par tous les reproches qui m'imputaient la responsabilité d'une situation pourtant assez banale au commencement, j'ai eu la mauvais idée de m'instruire, d'essayer de comprendre et au final de me défendre seul.
Avec le recul, je ne crois pas que la situation aurait été très différente de celle actuelle si je n'avais pas fait toutes mes démarches judiciaires. Au contraire, je pense qu'on aurait interprété mes silences pour de l'acquiescement à une rupture totale du lien père-fille et on me l'aurait forcément reproché.
J'ai eu énormément me discussions avec des personnes comme le président du TGI, la responsable de la Maison de la Famille du CG67 ou encore le responsable de la Protection de l'Enfance du CG67. Même si tous m'ont entendu, je ne pense pas que beaucoup se soient rendus compte de la particularité du dossier.
Si à la base de cette mesure éducative judiciaire, il a été avancé une relation fusionnelle père-fille, sans en avoir expliquer la cause, personne ne s'étonne que ce danger n'est plus d'actualité après les dispositifs "stériles" qui ont été mis en place par les magistrats.
Pire encore, personne ne veut envisager que le danger qui menace ma fille provient directement des dysfonctionnements des services de l'Etat. Et en attendant chaque intervenant se cache derrière un immobilisme déconcertant afin d'éviter que l'on puisse le sanctionner pour ses errements.
Malheureusement, il n'existe aucun recours qui me permettrait de débloquer la situation. Ma seule possibilité est de faire condamner les personnes responsables mais pour cela je dois m'adresser à la Justice.
La meilleure arme contre un citoyen véhément est le temps. Il permet de laisser filer en espérant que la victime se lasse ou baisse les bras.
J'ai beaucoup de défauts mais celui qui consiste à abandonner n'est pas mien. On m'a traité de procédurier ou de psychorigide ou de tête de mule, qu'à cela ne tienne, je prefère utiliser le terme de détermination car il correspond bien mieux à ce que je dois à mes enfants.